Des réseaux sociaux « libres » ?

Par réseaux sociaux, nous avons souvent en tête Facebook, Twitter, Viadeo… Mais savez-vous qu’il en existe d’autres dont le but n’est pas de revendre vos profils à des marchands de publicités ? Petit tour avec deux exemples.

N.B : Afin d’éviter les répétitions des mots, je remplacerai les noms des réseaux sociaux connus par des abréviations avec des **.

Diaspora

diaspora

Diaspora se veut un concurrent de F*****k. Vous pouvez suivre des amis, vous abonner à leurs flux, poster des images, des vidéos, de longs articles… Quelle différence me direz-vous ? Le terme Diaspora regroupe autant le réseau social que le logiciel derrière. Vous pouvez créer vous-même votre réseau Diaspora avec le logiciel installé sur votre serveur. Dans le langage « Diaspora », vous créez un « pod ». Chaque pod créé permet à tous les utilisateurs de se voir. Par exemple, le réseau « Framasphère » est un pod Diaspora créé par l’association Framasoft et hébergé sur le serveur de celle-ci. Tous les utilisateurs de ce pod peuvent voir les utilisateurs d’autres pod comme celui du logiciel diasp.org, mondiaspora.net, diaspora-fr.org. Les données sont partagées entre les pod, c’est un réseau décentralisé.

Comme tout logiciel libre, il est en constante évolution. Vous pouvez suivre le développement du logiciel et quelques uns de ses développements sur leur page GitHub.

Mastodon

mastodon

Si Diaspora souhaite concurrencer F*****k, Mastodon, lui, souhaite concurrencer T*****r. C’est ici le même principe que Diaspora, un réseau décentralisé, un logiciel que nous pouvons installer sur notre propre serveur afin de créer une instance du réseau. Il existe quelques différences avec T*****r, la limite des messages est augmentée à 500 caractères, et nous pouvons ajouter un gif animé comme photo de profil. Son fondateur, Eugen Rochko fustige la vision de Mark Zuckerberg sur le réseau social du futur : « F*****k contrôle à la fois le logiciel, les serveurs et les politiques de modération. (…) [Or] le pouvoir ultime est de donner aux gens la possibilité de créer leurs propres espaces, leurs propres communautés, de modifier le logiciel comme bon leur semble, mais sans sacrifier la capacité des personnes de différentes communautés à interagir les unes avec les autres », explique Eugen Rochko sur Medium cité par Numerama.

Mastodon

Réseaux centralisés, décentralisés, distribués ?

  • Le réseau centralisé concentre toutes les informations dans un lieu unique.
  • Le réseau décentralisé organise les informations dans plusieurs serveurs.
  • Le réseau distribué permet d’héberger chez chaque utilisateurs les informations. Cela fonctionne sur le principe du poste-à-poste.

Source : https://doc.ubuntu-fr.org/reseau_social

En pratique, un réseau centralisé concentre toutes les informations. Dans un modèle économique, cela donne que ces informations sont sujettes à commerce auprès d’entreprises de publicités. C’est pour cela que vous verrez des « annonces publicitaires susceptibles de vous intéresser » sur F*****k ou T*****r (avec la possibilité de signaler une annonce non souhaitée). L’entreprise F*****k ou T*****r possèdent le logiciel, le développent selon leurs objectifs marketing à l’inverse d’un logiciel libre, ouvert et dont le code est librement consultable.