Vous travaillez avec des logiciels de création ou des logiciels de bureautique et vous croulez sous les polices que vous utilisez dans vos projets ? Votre ordinateur ralenti trop ? Voici quelques astuces utiles !
Introduction
Cet article se base sur un système Linux, mais les principes de base peuvent être appliqués sur tous les autres systèmes. Il y a quelques spécificités à Linux (qui le rendent beaucoup plus efficace au quotidien) qu’on peut aussi appliquer aux Mac d’ailleurs.
La gestion des polices de caractères est souvent un aspect oublié. Souvent considéré comme une préoccupation de spécialistes, souvent oublié car ça s’installe super facilement et ça s’oublie tout aussi rapidement, les polices de caractères trop nombreuses peuvent ralentir de façon inconsidérée tout ordinateur.
Polices : Message in the bottle…
Un des gros soucis de compatibilité entre les logiciels propriétaires de bureautique et les solutions libres ou open-source sont les polices de caractères. Un texte ne va pas s’afficher correctement, des décalages sont visibles, les images sautent d’une page à une autre… juste parce que la police est plus grande ou prend plus d’espace que l’originale du document !
La faute en incombe surtout à la taille des caractères, des espaces entre les lettres. La mise en page est totalement changée, des lignes sont sautées, des paragraphes justifiés disposent de trop d’espaces, les titres ne suivent pas les effets graphiques que vous aviez pourtant réalisé auparavant.
Quand un logiciel de bureautique trouve un document avec une police de caractère qu’il ne connaît pas, il la remplace par celle qu’il connaît le mieux. Certains logiciels ont même une table de remplacement des caractères qui permet d’utiliser certaines polices aux mêmes dimensions lorsque le logiciel détecte certaines polices. C’est très utile pour les questions de droit. Comme dans beaucoup de domaines graphiques, les polices de caractères sont soumises à des contrats de réutilisation, diffusion… Et cela peut coûter cher…
Où sont vos polices de caractères ?
Première chose à faire c’est de faire le point sur ses dossiers !
Sous Windows c’est un peu le bordel, entre Windows 11 ou 10, les chemins changent. Les modalités d’installation sont liées à des problématiques d’affichage des paramètres… Vous pouvez installer les polices à partir du M.Store mais vous ne savez toujours pas où elles sont… Bref, ce n’est pas du tout fait pour que vous puissiez vous en occuper ! Il faudra l’aide d’un logiciel tiers pour gérer au mieux les polices d’écriture de votre système.
Sous Linux, ce sont deux dossiers, tout simplement. Un dossier pour tous les utilisateurs de votre machine situé dans /usr/share/fonts/ (pour utilisateur/partage/polices). Un autre dossier pour l’utilisateur actuel de la machine (la session en cours) dans /home/UTILISATEUR/.fonts (le nom UTILISATEUR est celui de votre identifiant de session). Et… c’est tout ! Il suffit de copier les fichiers de police (par exemple celles-ci) dans ce dossier pour installer une nouvelle police.
Quelques bonnes pratiques
Trop de polices de caractère ralentissent le système. En effet, à chaque chargement d’application, elles ont toutes chargées. De sorte que tout ralenti forcément et qu’il devient nécessaire de faire un peu de ménage !
Prenons l’exemple de Scribus. Le logiciel de PAO permet de définir plusieurs dossiers pour ses polices et de charger ainsi celui qui nous intéresse. Ce dossier peut très bien être un dossier sur une clé USB par exemple. De sorte qu’il n’y a que Scribus qui va aller charger ces polices et pas tout le système.
Autre bonne pratique, n’installez que les polices que vous utilisez au quotidien ! Et oui, en testant des polices, on se retrouve à en installer beaucoup trop ! Donc, n’hésitez pas à les désinstaller ! Sous Linux c’est très simple : vous n’avez qu’à supprimer les fichiers .ttf ou .otf dans votre dossier utilisateur/.fonts ! Sous Windows, cela se passe dans les paramètres, personnalisation, polices et vous pourrez désinstaller les polices unes à unes…